- maremme
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⇒MAREMME, subst. fém.Terrain marécageux en Italie centrale, notamment le long de la mer Tyrrhénienne. [À propos d']un projet de chemin de fer. Il [le grand duc de Florence] dit qu'il veut étudier la question sur les lieux. Il va de sa personne dans la maremme, y chasse, change les plans et fait passer le chemin par ses terres (MÉRIMÉE, Lettres E. Ellice ds R. Universelle, t. 38, 1929 [1859], p.514). Nos types bien distincts d'Europe septentrionale, se prolongent au Midi, mais se compliquent, se varient, se dégradent en nuances infinies. Tels les maremmes d'Italie, ou les paluns, anciennes plaines humides du Midi de la France (MEYNIER, Paysages agraires, 1958, p. 33).— En partic. Étang comblé et cultivé. (Ds Nouv. Lar. ill., Lar. 20e).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. XIVe s. «côte» (Moamin [texte franco-italien], éd. H. Tjerneld, p. 264: faucon pellegrin de mareme); 2. 1554 «terrain situé au bord de la mer» (Doc. ds Négociations de la France dans le Levant, éd. E. Charrière, t. 2, p. 319: marennes de Sienne). Mot empr. à diverses époques à l'ital. maremma «côte marécageuse» (XIIIe s. ds BATT.), lui-même issu du lat maritima «les côtes, le littoral», neutre plur. substantivé de l'adj. maritimus «de mer, marin, maritime» (v. maritime).
DÉR. Maremmatique, adj. Qui tient de la maremme. (Dict. XIXe et XXe s.). Fièvres maremmatiques. Synon. de fièvre paludéenne, paludisme (d'apr. LITTRÉ-ROBIN 1855). — [], [-
-]. —1reattest. 1855 fièvre maremmatique (LITTRÉ-ROBIN); de maremme, suff. -(at)ique.
BBG. —AEBISCHER (P.). Estudios de toponimia y lexicografia romanica. Barcelona, 1948, pp. 85-95.maremme [maʀɛm] n. f.ÉTYM. 1831, Michelet; nom propre, 1755; 1554, marenne « terrain en bord de mer »; XIVe, mareme « côte »; ital. maremma « côte marécageuse », du lat. maritima, neutre subst. de maritimus. → Maritime.❖♦ Géogr. Terrain marécageux et insalubre du littoral italien. — Par ext. Terrain littoral comparable à celui de la maremme italienne.0 Personne ne pouvait parler du taureau comme Jean de Dieu, fils de la maremme andalouse, et qui savait imiter, par un sifflement mystérieux, perdu dans la distance, la double voix nocturne du vent du fleuve et des troupeaux.Joseph Peyré, Sang et Lumières, p. 103.❖DÉR. Maremmatique.
Encyclopédie Universelle. 2012.